The Daughter of Rivers and Bones, ou la fille des rivières et des ossements, ou le phoque, c’est Aislin Waters, auparavant Aislin Rose (je mettrai le lexique à jour en temps voulu !). Oui, parce que depuis que je le connais, c’est un roman très très évolutif ! C’est que Mirabelle Aurea prend le temps de construire son univers depuis des années ; en témoignent les articles de son blog à ce sujet. Oui, si son nom vous dit quelque chose, c’est parce qu’elle est membre du Kraken Writing Club et qu’on écrit souvent ensemble. Et que nos univers ont fini par se chevaucher un peu ; c’est bien pour ça qu’Aislin se retrouve dans le lexique de Stanley ! Elle apparaîtra sans doute dans les spin-offs, mais on y reviendra.

J’ai connu Mirabelle Aurea en RP. Ce sont nos personnages qui se sont chargés des présentations, finalement ! Procédons par (relatif) ordre : d’abord, Stanley s’est lié à Aislin (dite Ash) et à Ezora, puis Archie a pris sous son aile quasiment tout le cast de Mirabelle parce que, pourquoi pas, protéger des gens lui manquait ! Il est devenu très proche d’Ash et de Kay, bref, longue histoire, encore une fois on y reviendra plus tard.

The Daughter of Rivers and Bones est donc l’histoire d’Aislin “Ash” Waters, qui a passé son enfance enfermée dans un laboratoire avec d’autres enfants, sans contact avec le monde extérieur. Leurs geôlièr-es semblent s’intéresser de près à leurs pouvoirs. Vient le jour où Ash s’évade avec deux frères devenus ses amis les plus proches. Toustes trois s’échappent dans la nature, une armée potentiellement à leurs trousses. Iels vont bien sûr trouver des alliæs sur leur chemin… dont la version d’Archie de cet univers ! Mais sous un autre nom. (Quelque part, tous les personnages de la création sont les mêmes, éparpillés dans le multivers en plusieurs versions ! Non ?)

Je vous avais dit qu’on faisait de la création ouvertement collective : nous y voilà. Le reste, c’est principalement des questions de droit d’auteur. Moi, je suis auteur indé et je m’en fous ; quand on édite via une ME, ça peut être plus compliqué. Et The Daughter of Rivers and Bones mérite d’être édité. Individuellement, au-delà de l’aspect collectif du truc, de l’aspect jeu. (Merde, c’est très bien, le jeu : enjaillez-vous, ami-es créateurices !)

Pour l’instant, on ne peut lire que des extraits du tome 1, Fragments. Comme je le disais, ce roman est du genre évolutif. Mirabelle Aurea revient souvent dessus, écrit des chapitres au compte-goutte, réécrit les précédents. Dans ces conditions, vous vous dites sans doute : “Mais alors, pourquoi cette chronique ? Comment juger un livre qui n’est pas encore terminé ?” Eh bien, ce n’est pas vraiment le but de cet article. Enfin si. Enfin non.

Déjà, on peut parler des spin-offs. Par exemple, Un escalier vers le ciel. En plus de nous apprendre davantage sur un personnage important, il est tout à fait lisible avant Fragments puisque c’est un préquel et qu’il ne spoile pas vraiment. Bon, si, un peu. Enfin non. Enfin si. Disons que le spoil n’a pas beaucoup d’importance dans l’univers de The Daughter of Rivers and Bones. Enfin si, mais pas en ce qui concerne les relations entre les personnages. On sait qu’Ash, Lou et Kay sont ensemble à un moment, l’autrice l’annonce dans ses articles, il n’y a aucun doute à avoir ! La question, c’est plutôt de savoir comment ça va se passer. Quelques textes l’annoncent, mais ils sont préparatoires (même Un escalier l’est), à l’image de Ciel rouge pour le tome 3 de la trilogie de Stanley ! Alors, canon ou pas ?

En tout cas, la manière d’écrire de l’autrice se dessine déjà. Beaucoup de douceur dans la douleur, des émotions brutes comme on aime, du hurt-comfort bien géré et un style qui a sa propre texture, son propre goût en bouche. (Au sens littéral : je fais de la synesthésie.^^)

Nous avons donc des avant-goûts de Fragments et de ses suites, tout au plus. Ce qui se dévoile, c’est un univers foisonnant et des personnages très attachants ; autant dire que ne pas avoir l’histoire finie à nous mettre sous la dent, avec son style, son rythme, son suspense, sa charge émotionnelle, suscite une frustration assez terrible. Nous reste la vue imprenable sur le processus créatif de Mirabelle, passionnant à suivre. Évolution des personnages, mythologie de l’univers, idées destinées à germer ou non… Son blog, c’est l’essence même du partage entre auteurices et avec le lectorat. Son blog, c’est la raison pour laquelle les communautés littéraires existent sur Internet.

Mirabelle Aurea, comme beaucoup d’auteurices, n’attend en réalité que nous. Son univers est une porte ouverte, une invitation au lectorat à regarder par-dessus son épaule, une invitation pour les auteurices à aimer ce qu’iels font. Quant à The Daughter of Rivers and Bones, il mérite d’être soutenu. Cette chronique n’est qu’une preview, tout comme les fragments (héhé) que l’autrice laisse sur les traces de son imagination. Passez la porte de cet univers dur mais plus chaleureux qu’il n’y paraît et encouragez-le à naître au monde, à briser sa coquille pour de bon. On a besoin de ces voix qui, au milieu d’un monde trop violent pour nous, nous assurent qu’il y a encore de quoi espérer.

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2 commentaires

Mirabelle · novembre 17, 2022 à 4:47 pm

Attention, commentaire constructif : aketwtfafratytz

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